Cher Monsieur ou Madame,
Je vous écris en tant que client concerné.
J’ai lu dans un récent rapport (*) que BNP Paribas investissait 9 milliards de dollars (près de 8 milliards d’euros) dans 20 grands producteurs d’armes nucléaires.
Pas éthique
Le financement de ce type d’entreprise contribue à l’extension et à la modernisation des 15.000 armes nucléaires dans le monde. De tels investissements augmentent également le risque que cette arme de destruction massive soit réutilisée un jour, avec toutes les conséquences catastrophiques pour les personnes et l’environnement.
Les investissements dans les armes nucléaires sont totalement incompatibles avec le principe de la «responsabilité sociale et environnementale», que BNP Paribas prône pourtant haut et fort.
Illégal
Investir dans les armes nucléaires n’est pas seulement contraire à l’éthique, mais sera bientôt illégal.
L’année dernière, des négociations multilatérales qui ont eu lieu à New York, ont abouti le 7 juillet 2017 à un traité des Nations Unies interdisant sans équivoque les armes nucléaires. 122 pays ont approuvé le texte final. Le traité a été ouvert à la signature le 20 septembre 2017. Déjà, 60 pays l’ont signé entre-temps et le processus de ratification a également commencé. Dès que 50 pays ont ratifié la Convention des Nations Unies, celle-ci entre en vigueur.
Pas porté par le public
Une enquête internationale récente en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Allemagne et en Italie démontre que le soutien public à l’arrêt des investissements dans les armes nucléaires est très fort. 68% des Belges interrogés sont d’avis que les banques et autres institutions financières en Belgique ne devraient pas investir dans ces armes de destruction massive.
Je partage cette opinion et je vous exhorte à vous désinvestir de la production d’armes nucléaires. KBC a récemment montré le bon exemple. Si une grande banque comme KBC peut opérer un tel changement de politique d’investissement, pourquoi pas BNP Paribas?
Je veux que mes économies contribuent à assurer mon avenir et celui de ma famille, sans le miner davantage.
J’attends avec impatience votre réponse concernant mes préoccupations.
(*) rapport
Cordialement,
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